Iris Denizet est une sculptrice française, installée au cœur du parc de l’Ermitage à Versailles.
Après des études de lettres, elle se forme au Cours Périmony et débute sa carrière comme comédienne. Elle joue notamment au Théâtre de Paris dans Le Meilleur Professeur, au cinéma dans Nos 18 ans et à la télévision dans Famille d’accueil.
Elle travaille également comme scénariste pour la série Nos Chers Voisins sur TF1.
De ses années de théâtre, elle garde une fascination pour les corps, leur expressivité, leurs silences, et pour les émotions qui les animent.
Devenue mère, et bouleversée par la puissance et la vulnérabilité de la vie naissante, Iris Denizet découvre dans la création une nécessité nouvelle : celle de représenter le mouvement vital, cette force intérieure qui pousse à s’élancer, à aimer, à exister.
Elle se lance donc dans la travail de la terre, formée auprès d’Étienne Selleret au Chesnay, d’Élisabeth Bonvalot à Paris et de Philippe Faraut lors de stages.
Elle découvre le travail du bronze à la fonderie ArtCulture. Le travail de la terre se prolonge par cette technique millénaire qui la fascine, par le déroulé technique et par son résultat spectaculaire et intemporel.
Elle rejoint les artistes des Ateliers de l’Ermitage, où elle trouve une inspiration à travers ce lieu hors du temps et le groupe d’artistes portés par l’envie de créer.
MON TRAVAIL
Quand je sculpte, je cherche à saisir l’instant où la vie s’élance, cet élan du corps et du cœur vers le monde.
J’aime représenter le mouvement, la tension, la légèreté, mais aussi les moments de recueillement, de douceur et d’intimité.
Mes sculptures parlent des sens qui exultent, de la joie d’exister, de la vulnérabilité de tout être, de l’impressionnante beauté du corps humain.
Mes personnages sont traversés par la nature, ils entendent les vagues, la tempête ; ils sentent l’iode, l’odeur de la pluie sur les pavés, la peau de l’Autre aimé. Ils ressentent le coup de fouet d’un plongeon dans l’eau glacée, les embruns qui leur balayent le visage, leurs cheveux qui les fouettent dans le vent, le corps de l’Autre dans leurs mains.
Je travaille la terre avec les mains nues, dans un dialogue organique. Je sens sa résistance, sa température, son odeur. J’aime énormément cette matière.
J’aime aussi que ma statue en terre deviennent un bronze. Le bronze, dans sa dureté et son poids, presque à l’opposé de la terre, fixe le mouvement tout en gardant la mémoire de la terre, du geste, et la trace du feu. Dans ses reflets et ses ombres, il continue de vibrer.
J’aime les portraits. Regarder, observer la vie, les gens, les visages en vue de représenter une expression, un rapport au monde, mais aussi un volume, une structure en trois dimensions, qui sont éminemment personnelles et dont j’aime proposer une interprétation. La surface et la profondeur à la fois. L’unicité.
Sculpter, pour moi, c’est célébrer la vie, dans ce qu’elle a de plus fragile et de plus passionné.